Départ le matin à 8H00 devant le Franprix de la rue Franklin
Le matin,
Randonnée à partir de Ferrières-en-Gâtinais.
8 km environ en terrain plat et en descente. Pas de difficulté particulière. Ferrières est une très ancienne ville, issue d’une abbaye bénédictine florissante dès le 9ème siècle, et dont il reste l’église abbatiale St Pierre – St Paul.
Ancienne capitale religieuse du Gâtinais, Ferrières doit sa naissance et son nom au minerai de fer affleurant dans la vallée de la C1éry.
Au 3ème siècle après Jésus-Christ, trois missionnaires venant de Sens, St Savinien, St Potentien et St Altin, passant par Ferrières une nuit de Noël eurent, dit la légende, la vision de la Nativité. « C'est un nouveau Bethléem » s'écria l'un d'eux. Une chapelle dédiée à Notre Dame de Bethléem fût construite et devint un lieu de pélerinage toujours fréquenté. On attribué au roi Clovis la construction de la première basilique St Pierre St Paul.
Le monastère, fondé au milieu du 7ème siècle par des disciples du moine irlandais Saint ¬Colomban. relevait du diocèse de Sens.
Le IX"'" siècle est la période la plus brillante de l'abbaye qui adopte la réforme bénédictine. A sa tête on trouve d'importantes personnalités du monde carolingien en relation avec la cour impériale d'Aix-La-Chapelle, notamment Alcuin (794-804) le conseiller de Charlemagne. Le monastère connaît alors un immense rayonnement spi¬rituel grâce à son scriptorium (atelier de copistes).
Deux rois de France, Louis III et Carloman, furent couronnés dans l'abbaye en 879. Aux 12ème et 13ème siècles, le monastère vit une autre ère de prospérité, marquée par la reconstruction de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul consacrée par le pape Alexandre III en 1147.
Après la guerre de Cent Ans et l'incendie du monastère par les Anglais en 1427, l'abbé Louis de Blanchefort (1478-1505) ? filleul de Louis XI, reconstruit les bâtiments monastiques. Après les guerres de Religion. c'est le grand prieur Dom Morin (1610-1628) qui rétablit le pélerina¬ge à Notre-Dame.
La révolution disperse les derniers moines. Les bâtiments sont vendus comme biens nationaux et en partie détruits. Les deux églises aujourd'hui classées monuments historiques, sont sauvées par leur affectation au culte paroissial.
Au cours de la promenade, outre l’église, on passera devant : Le Gril de Corbelin : drôle de nom pour un pont: il s'agit en effet d'un pont gothique du 12ème siècle six piles en rivière à avant-bec supportent sept linteaux droits surmontés d'arcs brisés noyés dans la maçonnerie; le quatrième est armorié, comme la pile qui lui fait suite ,. voir aussi du côté aval les arches évidées. La ferme de Courvilaine, Haute toiture caractéristique d'une ancienne grange dîmière. Devant le porche d'entrée (portes anciennes sous la voûte à droite et à gauche), on peut voir, si le portail est ouvert, la belle façade de la grange percée d'une grande et d'une petite porte, toutes deux en plein cintre.
Retour en car au foyer municipal de Souppes sur Loing pour le repas
Repas du midi
Nous déjeunerons à Souppes sur Loing, au Sud Est de Paris, à 80 km environ, entre Fontainebleau, Nemours et Montargis
L'après-midi,
Départ à pied. Cette randonnée, trouvée sur Internet par Claude Rambaud, et reconnue en sa compagnie, est une boucle de 8 km environ.
Il y a au départ un passage raide en descente que les sportifs apprécieront certainement. Les autres y échapperont au prix de 200m de plus. C’est la seule difficulté, le parcours ensuite est toujours en terrain plat. La voie de chemin de fer désaffectée empruntée au début de la randonnée appartient à la Sucrerie.
Elle relie encore cette entreprise à la gare de Souppes. Cette voie ferrée était un élément du Chcmin de fer départemental (CFD) créé en 1888 et dont l’exploitation a cessé en 1952 pour le traflc voyageurs et en 1959 pour le trafic marchandises. On en retrouvera les traces plus tard dans la randonnée.
Avant de remonter sur le pont de Souppes, le lieu-dit qui s'étend à gauche appelé «le Camp», était le lieu de campement du Régiment Royal Marine qui a travaillé au percement du canal de 1720 à 1721. Le pont de Souppes, on s’y est battu avec les Cosaques en 1814 lors de la retraite napoléonienne. Défendu par la Résistance en 1944, il ne sautera pas et pourra être franchi par les troupes américaines le 21 août. Dès le XVII siècle, un dicton disait que « nul n'est bon soldat qui n'ait franchi le pont de Souppes ». L’impasse du Martinet : Au bout du pont, à gauche on longe par « l'impasse du Martinet » l’ancien canal d'ame¬née de la manufacture d'acier de Souppes. Ce canal d'amenée faisait tourner deux roues qui entraînaient les deux martinets de la manufacture d'acier.(Les martinets sont des marteaux destinés à battre les lingots sortis de la fonte pour obtenir des mélanges gazeux qui participent à la solidité de l’acier) Cette manufacture fonctionna de 1777 à 1830. Elle eut une activité importante durant la période révolutionnaire. La région était une région de production métallurgique ancienne. (cf. le toponyme « Ferrières »)
Le rouissage du chanvre : Certains fonds de la rivière sont pavés et s’appelaient des « routoirs ». On y faisait rouir le chanvre.
Après le parc animalier et la Villa de Sources, on retrouve le Chemin de Fer Départemental : deux grandes piles en pierre de chaque côté de la voie ferrée sont les anciennes piles du pont qui permettaient au CFD de franchir la voie ferrée nationale et de rejoindre la gare de Souppes.
Au 23, rue Voltaire, faisant l'angle du parking qui touche au Loing, la propriété est aménagée depuis la Révolution dans l'ancienne Tour de Gannes. Cette tour d'origine romaine défendait le pont qui permettait l'accès à 1a place forte de Château-Landon. La place à l’issue de la rue Voltaire est la mémoire de la ville et tout spécialement celle des tailleurs de pierre et des carriers. Deux petits piliers der¬rière l’église datés du 11ème siècle étaient ceux du portail d’un Prieuré. Il est vraisemblable que dès 911 une petite communauté de moines bénédictins soit venue se réfugier à Soup¬pes après la dévastation de leur abbaye par les Normands
L’église est construite au 12ème siècle. Puis le pilier Ouest qui tou¬chait au prieuré est reconstruit au 13ème pour réduire les dimensions de l' église.
C'est dans l’école inaugurée en 1907 qu’est fondé en 1908 le Syndicat des Ouvriers du Bâtiment de Souppes et de Château-Landon et de la Région du Gâtinais. Dans la tradition du travail des tailleurs de pierre, la fontaine est inaugurée en 1990.